8ème Journée Nationale d’Étude du Réseau des URFIST

30 septembre 2021 - LYON

(Campus de la DOUA)

Programme

Programme

9h30 – 9h45 : Ouverture

Accueil et ouverture   

Ouverture de la journée par le GIS Réseau URFIST :

Marc Bergère (professeur des universités, Unité de recherche Tempora, Université Rennes 2 et président du Conseil des partenaires du GIS Réseau URFIST)

Présentation de la journée :

Mariannig Le Béchec (maîtresse de conférences, UR ELICO, URFIST de Lyon) et Guillaume Sire (maître de conférences, IDETCOM, URFIST Occitanie)

9h45 – 10h30 : Conférence

Méthodes numériques en physique et en sciences sociales : quelles différences ?  

Pablo Jensen (directeur de recherche, CNRS / Laboratoire de Physique ENS Lyon)

Les méthodes numériques ont d’abord été développées en physique, notamment pour mettre au point la bombe atomique à la fin de la seconde guerre mondiale. Elles se sont généralisées dans de nombreux champs (science des matériaux, épidémiologie…) mais leur place dans les sciences sociales est contestée. Nous discuterons de plusieurs exemples d’utilisations concrètes des méthodes numériques dans différents domaines pour mieux comprendre leur pertinence et leurs enjeux sociaux et politiques.

10h30 – 11h15 : Conférence

Archiver, référencer et citer les logiciels dans la recherche 

Roberto Di Cosmo (Professeur en informatique, Inria)

Le logiciel est un pilier de la recherche moderne, et le code source des logiciels intègre des nombreuses connaissances scientifiques et technologiques. Il est donc essentiel qu’on puisse préserver, partager référencement et citer les logiciels de recherche: c’est un tremplin pour reproductibilité, et un complément nécessaire à l’Open Access. Dans cet exposé nous verrons comment cette problématique complexe peut trouver aujourd’hui des réponses simples et faciles à mettre en œuvre.

(11h15 : pause café offerte)

11h30 – 12h30 : Table Ronde

Comment le numérique influence-t-il le travail disciplinaire et interdisciplinaire ? 

Les approches disciplinaires sont-elles modifiées par le numérique ? Convient-il de parler d’approches interdisciplinaires avec le développement d’une instrumentalisation numérique de la recherche? Les notions d’interdisciplinarité, de multidisciplinarité et de transdisciplinarité seront au cœur de cette table-ronde. Caroline Muller et Frédéric Clavert nous présenterons les enjeux de cette instrumentalisation numérique de la recherche dans le cadre des humanités numériques. Jean-Edouard Bigot reviendra à partir de son travail de thèse sur les promesses portées par cette instrumentalisation numérique de la recherche.

  • “Épistémologie et politique de l’instrumentation numérique en SHS”, Jean-Edouard Bigot (enseignant au département InfoCom de l’Université de Lille et chercheur associé au laboratoire COSTECH de l’UTC (équipe EPIN)
  • Caroline Muller (maîtresse de conférences, Unité de recherche Tempora, Université Rennes 2)

Animatrice : Florence Thiault (maîtresse de conférences, PREFICS, URFIST de Bretagne et des Pays de la Loire)

(12h30 – Déjeuner libre)

14h – 14h45 : Conférence

Extraction et intégration d’information dans un contexte FAIR

Claire Nédellec (directrice de recherche en informatique, INRAE)

Les méthodes d’extraction d’information appliquées au texte produisent les données structurées, interopérables avec les données d’autres sources représentées dans un référentiel commun. L’adaptation à différentes tâches et différents domaines est rendue possible par les méthodes du traitement automatique de la langue (apprentissage automatique, analyse linguistique) et de l’ingénierie des connaissances (conception et représentation de ressources sémantiques). Nous en illustrerons le potentiel par des exemples concrets d’application comme points de départ d’une analyse des moyens et compétences à mobiliser et des points de vigilance pour une généralisation de la démarche adaptée aux besoins. reproductibilité, et un complément nécessaire à l’Open Access.

14h45 – 15h30 : Conférence

Cartographies de l’information scientifique et technique

David Reymond (maître de conférences HDR, IMSIC, Aix Marseille Toulon)

Le développement de l’open décuple la facilité d’accès à l’information. Pour faciliter les travaux de veille, la construction d’états de l’art ou, simplement jeter « un coup d’œil » il est parfois nécessaire de dépasser les requêtes sur les index. L’instrumentation de chaines de traitement combinant différents niveaux informationnels (données et métadonnées) permettent de révéler différentes voies de lecture et apportent la flexibilité indispensable pour couvrir une variété de questions. Par des exemples issus de traitements de la documentation scientifique et technique (publications scientifiques (https://sovisu.univ-tln.fr/dashboard/?type=rsr&id=dreymond&from=1990-01-01&to=2021-09-20) et demandes de brevets avec Patent2Net (https://p2n-v3.readthedocs.io/en/latest/core/index.html) ) nous discuterons de l’apport informationnel produit par quelques outils de cartographies et de visualisations interactives mis au service de « lecture(s) distante(s) » sur différentes échelles : depuis les descriptions aux données textuelles.

(15h30 : pause café offerte)

15h45 – 16h45 : Table Ronde

Méthodes numériques et formation : jusqu’où aller ?

Le développement du numérique dans la recherche pose une question de fond. En effet, au-delà du repérage des outils les plus pertinents pour ses recherches, comment s’assurer de leur bonnes pratiques technique et, surtout, méthodologique pour produire des résultats de qualité ? Si la formation du chercheur passe par une formation épistémologique et méthodologique disciplinaire, quelle place réserver à la formation aux outils, méthodes et pratiques numériques comme les statistiques, la visualisation de données ou encore la reproductibilité ? Doit-on envisager un socle minimal commun de compétences numériques du chercheur ? Et sous quelle forme proposer cet accompagnement ; y a-t-il des modèles plus efficaces que d’autres (formations, meet-up, etc.) pour s’acculturer ? Peut-on même se former aux méthodes numériques sur le long terme ? Ce sont toutes ces questions que les trois intervenants aborderont, chacun sous l’angle d’une discipline particulière, afin de voir jusqu’où il est possible de (se) former au numérique comme chercheur et à partir de quand savoir s’entourer d’autres profils de compétences.

  • Lucie Loubère (post-doctorante, LERASS, Université Toulouse III – Paul Sabatier)
  • Nicolas Rougier (chercheur, Inria)
  • Émilien Schultz (postdoctorant au laboratoire CEPED, IRD – Université de Paris)

Animateur : Gabriel Gallezot (maître de conférences, URFIST Méditerranée)

16h45 – 17h : Clôture

Conclusion

Mariannig Le Béchec (maîtresse de conférences, UR ELICO, URFIST de Lyon) et Florence Thiault (maîtresse de conférences, PREFICS, URFIST de Bretagne et des Pays de la Loire)